La Résolution du Conflit Post-Mortem à KALEMBERA” par le comité villageois de Paix dans le projet BMZ

La paix et l’harmonie sont des valeurs fondamentales au sein de chaque communauté, mais parfois, des conflits surgissent, mettant à l’épreuve les liens qui unissent les membres d’une société. Récemment, la communauté de KALEMBERA, située dans le secteur de Ossu Banyungu, territoire de Masisi en République Démocratique du Congo, a été confrontée à un défi de taille. Un conflit douloureux avait éclaté après le décès du révérend de la 8ème CEPAC, suscitant des allégations d’empoisonnement et entraînant des blocages à l’ouverture des écoles et à l’activité normale de l’Église dans la paroisse.

 

La Situation

Le décès du révérend a été un choc pour la communauté de KALEMBERA. Cependant, la tragédie s’est rapidement transformée en un conflit complexe et déchirant. La famille du révérend défunt a accusé les enseignants de l’EP Ngesha et le corps pastoral de la 8ème CEPAC d’avoir empoisonné leur fils. Ces allégations ont eu des répercussions profondes, créant des divisions et des tensions au sein de la communauté.

Les écoles ont fermé, l’Église était en proie à la discorde, et l’unité communautaire était menacée. Face à cette situation critique, il est devenu impératif d’intervenir pour rétablir la paix et la compréhension mutuelle au sein de KALEMBERA.

La Solution

Les Comités Villageois de Paix (CVP) de KALEMBERA et Mukohwa ont pris l’initiative de résoudre ce conflit. Avec le soutien du délégué du gouverneur et du chef de groupement, ils ont organisé une série de réunions de médiation et de dialogue. L’objectif était clair : créer un espace où toutes les parties impliquées pourraient s’exprimer librement, présenter des témoignages, et travailler ensemble pour parvenir à une résolution équitable du conflit.

Ces réunions, menées de manière transparente et neutre, ont permis de comprendre les préoccupations de chaque partie. Des enquêtes ont été menées pour recueillir des preuves et examiner les allégations d’empoisonnement. Un processus de dialogue constructif a été établi, mettant en lumière les points de convergence et d’entente.

Les Résultats

Après de longues discussions et des efforts conjoints, un tournant positif s’est produit. Les enseignants et les pasteurs ont exprimé leurs regrets et leurs condoléances à la famille du révérend décédé, reconnaissant la douleur de la perte de leur fils. La famille du révérend a retiré les accusations d’empoisonnement, prenant acte de l’absence de preuves concluantes.

Les blocages à l’ouverture des écoles et à l’activité normale de l’Église ont été levés, permettant ainsi à la communauté de reprendre ses activités éducatives et religieuses. De plus, les membres de la communauté ont exprimé leur engagement envers la réconciliation et la coexistence pacifique. Des programmes communautaires visant à renforcer l’unité et la compréhension mutuelle seront développés et mis en œuvre.

Conclusion

L’histoire de KALEMBERA est un exemple poignant de la capacité d’une communauté à se rassembler, à surmonter les conflits, et à rétablir la paix. Cette expérience de résolution de conflit renforce l’importance du dialogue, de la médiation, et de l’engagement envers la réconciliation pour préserver l’harmonie communautaire.

La leçon que nous pouvons tirer de KALEMBERA est que, même face aux défis les plus complexes, la volonté de parvenir à la paix peut triompher. Les membres des Comités Villageois de Paix, le délégué du gouverneur, le chef de groupement, et tous ceux qui ont participé à la résolution de ce conflit méritent d’être salués pour leur engagement envers un avenir de paix et d’unité.

KALEMBERA est maintenant sur la voie de la guérison, prête à bâtir un avenir de coexistence pacifique et inclusive, où la mémoire du révérend sera honorée et où la communauté prospérera ensemble.